L’évocation des musiques du Pacifique fait surgir encore aujourd’hui des images exotiques et stéréotypées. Qu’il s’agisse du tamouré, du pilou, ou bien encore du haka, certaines danses et musiques qui les accompagnent ont abondamment imprégné les études musicales menées au sein de la région. En revanche, la Pan Pacific pop, les string bands, le kaneka ou la jawaiian music demeurent peu documentés, de même que le hip-hop, le reggae du Pacifique, pourtant très en vogue dans la région depuis plusieurs décennies. Les musiques servent ici de point de départ pour interroger des dynamiques sociales actuelles telles que les moyens de création et de production musicales, le rôle des technologies numériques, la professionnalisation ou la commercialisation. Avec les musiques océaniennes comme fil conducteur, les auteurs font dialoguer des approches et des situations variées, dans des espaces tels qu’à Guam, en Nouvelle-Calédonie, en Papouasie-Nouvelle-Guinée, à Tonga et au Vanuatu.