Cette présentation vise à analyser et à réfléchir à l’intérêt de prendre en compte les savoirs dits « traditionnels » en milieu scolaire en Nouvelle-Calédonie. Il s’agit de s’approprier l’espace scolaire différemment, ou plus précisément apprendre autrement. Il est question de s’intéresser aux modalités d’apprentissage et aux ressources mobilisées par des enseignants-artistes de l’équipe du département de danse et musiques traditionnelles et chants polyphoniques océaniens (DMTCPO) en Nouvelle- Calédonie pour la « conservation active » du patrimoine culturel immatériel kanak en milieu scolaire.

Les éléments fondamentaux de la culture kanak sont maintenant inscrits dans les programmes 2019 du système éducatif calédonien. Nous nous proposons de démontrer en quoi ces éléments sont constitutifs d’un nouveau palier franchi dans l’adaptation du système éducatif calédonien et qu’il convient désormais d’apprendre à les enseigner.

Nous tâcherons de démontrer l’articulation possible entre les savoirs « autochtones » et les savoirs « académiques » et comment les développer au sein de l’école. Cette communication vise à (ré)habiliter la culture kanak dans sa dimension pédagogique et didactique pour éviter « le déni de fonction didactique des langues kanak » et des objets culturels tel que l’énonçait déjà Claude Lercari en 2002 (544).