« Une forme insidieuse de mépris : les micro-agressions linguistiques en Nouvelle-Calédonie » par E. Razafi & F. Wacalie


05-05-2020

Elatiana RAZAFI et notre collègue du LIRE Fabrice WACALIE publient un nouvel article suite à leur collaboration sur le projet AK-100 mené avec des étudiants de l’UNC !

L’article est accessible gratuitement en ligne : https://journals.openedition.org/lidil/7477

Résumé : 

Dans les langues kanak, la même formule exprime les verbes parler et être. L’expression qene drehu signifie « parler drehu » et « être drehu », illustrant la dimension éminemment sociale de la langue. Il en est question dans cet article dédié au mépris vécu sous la forme de « micro-agressions linguistiques » par des étudiants de la Nouvelle-Calédonie. Ces micro-agressions sont des remarques insidieuses reçues comme un refus de reconnaissance quant à des compétences linguistiques, mais aussi quant au statut de locuteur légitime. Elles construisent et reproduisent implicitement des inégalités sociales en dévalorisant l’altérité linguistique. Les sentiments d’appartenance sociale et de bien-être s’en trouvent affectés et cèdent la place à l’auto-dévalorisation. Nous nous pencherons sur la façon dont elles se présentent et sur leurs principaux effets. Nous verrons aussi comme un travail de street art a pu enclencher un processus d’émancipation.

Mots-clés :

méprislangues kanakfrançaisinsécurité linguistiquemicro-agressions linguistiques

 

Elatiana Razafi et Fabrice Wacalie, « Une forme insidieuse de mépris : les micro-agressions linguistiques en Nouvelle-Calédonie », Lidil [En ligne], 61 | 2020, mis en ligne le 02 mai 2020, consulté le 04 mai 2020. URL : http://journals.openedition.org/lidil/7477 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lidil.7477